Ce plan directeur de conservation concerne 12 espèces en danger critique d’extinction et leurs habitats naturels associés, ces espèces sont situées à l’Ile des Pins, et la majorité d’entre elles sont localisées sur le Pic Nga.
L’originalité de la flore de l’île des Pins repose notamment sur des sols calcaires (anciens récifs exondés) mitoyens de massifs de péridotites (sols miniers). Malgré une implantation humaine très ancienne, et des incendies récurrents sur la zone du plateau, des vestiges d’une flore rare et unique ont persisté jusqu’à aujourd’hui. Malheureusement ce patrimoine est toujours soumis à de fortes pressions, et l’une de ces espèces, connue d’un seul site, n’a pu être retrouvée depuis les dernières observations réalisées dans les années 80. Les inventaires et études conduites dans le cadre de ce plan de conservation ont permis de préciser l’étendue des populations de ces espèces et de dresser la liste des actions nécessaires pour éviter la disparition de cette flore exceptionnelle.
Ce plan de conservation définit les objectifs et les moyens qui permettront à toutes les parties prenantes concernées d’agir de concert. Il est accompagné d’indicateurs de suivi des actions et a vocation à être ré-évalué et mis à jour tous les 5 ans.
Ce plan cible 12 espèces en danger critique d'extinction et leur habitat naturel :
14 actions pour agir concrètement et protéger ces espèces rares et les espaces naturels associés
- Créer et animer le Comité de pilotage.
- Créer et suivre un tableau de bord.
- Réaliser un état des lieux des réussites et des échecs d’autres programmes locaux afin d’en dégager les causes et éviter les écueils.
- Rédiger les rapports annuels d’activité et diffuser les informations aux partenaires techniques, scientifiques, financiers, coutumiers et politiques.
- Réaliser le bilan de mise en œuvre du plan à l’issue des 3 ans, puis des 5 ans.
- Renouveler les sources de financement actuelles (OFB via province Sud)
- Réaliser un état des lieux des réussites et des échecs d’autres programmes locaux afin d’en dégager les causes et éviter les écueils
- Prospecter de nouvelles sources de financement (voir autres Conservatoires Botaniques) et constituer les dossiers de demande, réaliser une veille sur les appels à projets
- Rédiger et transmettre les rapports d’activité aux bailleurs
- Améliorer la connaissance sur les usages traditionnels et les activités sur cette zone
- Discuter avec les parties prenantes pour identifier le statut de protection le mieux adapté
- Rédiger un plan de gestion concerté
- Faire approuver le nouveau statut auprès des autorités concernées
- Accompagner la mise à jour du Code de d’Environnement de la province Sud
- Diffusion de l’information aux parties prenantes
- Informer la Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion des Risques (DSCGR), qui peut siéger au comité de pilotage du Plan de Prévention des Feux de Forêt (PPFF), de la localisation des espèces du Plan de Conservation via le carroyage Défense des forêt contre les incendies (DFCI)
- Informer les sapeur-pompiers, qui peuvent siéger au comité de pilotage du PPFF, et l’Amical des pompiers de l’île des Pins de la localisation des espèces rares et menacées via le carroyage DFCI
- Appuyer la mise en œuvre du PPFF en cours d’élaboration par la province Sud
- Accompagner la mise en place des guetteurs mobiles ou patrouilles de surveillance pour détecter les départs d’incendies et alerter les centres en charge de la lutte anti-incendie : DSCGR, sapeur-pompiers (Mairie de l’île des Pins) avec l’aide ou en s’inspirant de ce qui est fait par la Brigade Provinciale Forestière
- Informer les sociétés de vols commerciaux (avions, hélicoptères) et la gendarmerie (hélicoptère) de la localisation des espèces rares et menacées via le carroyage DFCI pour informer les centres en charge de la lutte en cas de détection de feu
- Communiquer annuellement sur la menace feu via des réunions de proximité ou d’ateliers de prévention, en particulier avant la saison sèche et lors des périodes de travail des champs (brûlis)
- Etudier la mise en place de pares-feux et si pertinent, les mettre en place
- Faire poser des bâches ou cuves de réserve d’eau incendie sur les points stratégiques à définir avec les pompiers et la DSCGR et les entretenir
- Faire poser des panneaux d’information « vigilance incendie » aux entrées et le long des sentiers et assurer leur entretien régulier
- Rendre compte annuellement des actions mises en place auprès des différents publics
- Réaliser un état des lieux et un plan de restauration écologique chiffré définissant et priorisant des zones de restauration pilotes et d’autres à long terme sur l’ensemble de pic N’Ga. Le présenter aux coutumiers, aux habitants et aux parties prenantes.
- Réaliser des opérations de restauration pilotes avec les habitants, la société civile et les entreprises locales
- Evaluer le suivi des opérations avec des indicateurs (photographies, surfaces couvertes, reconquête des milieux, progression des espèces menacées et de leurs habitats, etc.)
- Restituer annuellement les résultats aux différents publics
- Développer par étapes à l’ensemble du pic N’Ga
- Accompagner les projets d’aménagement en cours ou finalisés pour prendre en compte la conservation des espèces du PDC et de leurs habitats
- Compléter si nécessaire les projets d’aménagement sur l’un et l’autre des sites
- Mesurer l’efficacité des actions mises en place par l’observation d’une baisse des dégradations sur les habitats naturels
- Faire un inventaire des publics cibles et créer des supports de communication adaptés
- Diffuser les supports de présentation et de sensibilisation aux touristes et aux populations locales
- Organiser des réunions avec les populations locales
- Informer les différents acteurs sur les actions via un rapport annuel
- Solliciter les autorisations de prospection provinciales et coutumières
- Préparer et réaliser des prospections dans de nouvelles zones pour acquérir des données additionnelles de distribution
- Affiner l’outil SDM grâce aux nouvelles données acquises et étendre la modélisation à l’ensemble de l’île des Pins
- Restituer les résultats annuellement aux parties prenantes
- Réaliser un état des lieux : collecter les observations, évaluer la gravité de l’infection
- Engager les actions de prospection et de collecte de graines en priorité sur cette espèce, en impliquant les parties prenantes locales
- Rédiger un rapport d’observations et la fiche du SIVAP et diffuser les résultats aux parties prenantes
- Etablir un calendrier phénologique pour les 12 espèces à partir des données disponibles et identifier les données manquantes au fur et à mesure
- Identifier, géolocaliser les semenciers et établir une carte
- Solliciter les autorisations de collecte auprès de la province Sud et des coutumiers et rapporter les résultats
- Se rendre avec les partenaires locaux identifiés auprès des semenciers à la période pressentie pour ensacher des fruits verts et/ou collecter des fruits mûrs, noter la phénologie, et estimer une date de retour pour la prochaine mission
- Réaliser des essais de germination en doublon dans une/des pépinières spécialisées et une/des pépinières de l’île des Pins
- Assurer la formation et la transmission des techniques de production à des acteurs de l’île des Pins (associations, pépinières publiques/privées)
- Communiquer annuellement sur les résultats aux différents publics
- Identifier/construire/réactiver des partenariats (locaux en priorité) pour accueillir des individus et des lots de semences. Définir et valider des conventions de transfert de matériel (MTA).
- Solliciter les autorisations de collecte
- Réaliser les transferts de matériel conformément aux règles de l’art
- Recueillir la donnée et assurer le suivi des unités ex-situ
- Communiquer les résultats aux partenaires
- Identifier et cartographier les zones de plantation (en utilisant le SDM éventuellement), dimensionner les projets (en fonction des plants disponibles) ainsi que les acteurs locaux à impliquer dans la réalisation et le suivi
- Commander et réaliser les chantiers de plantations
- Assurer le suivi des plantations
- Rendre compte aux différents publics
- Etablir une stratégie de communication avec une agence spécialisée, en relation avec les partie prenantes
- Réaliser les supports de communication (plaquettes, reportages, page facebook, etc.)
- Lancer les campagnes de communication afin de valoriser les actions du PDC mises en œuvre auprès de différents publics définis avec l’agence spécialisée
- Rendre compte des action aux partenaires et aux bailleurs
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(Non disponible pour le moment : version finale en cours de validation par le comité de relecture)
PILOTE
Dominique GARNIER (Province SUD – DDDT)
RÉDACTION
Romain BARRIERE (Botanic) – Emilie DUCOURET, Julie DUHOUX, Mathilde DESURMONT (Noé)
PROSPECTIONS TERRAIN
Romain BARRIERE (Botanic), David BRUY (IRD UMR AMAP – Herbier NOU), Hélène CAZE (RLA) , Emilie DUCOURET (Noé), Christian LAUDEREAU (RLA), Shankar MEYER (Endemia)
ANALYSES (SDM)
Guillaume LANNUZEL (RLA)
COMITÉ DE SUIVI ET RELECTEURS
Aurélie FOURDRAIN (Endemia), Dominique GARNIER (DDDT), Céline MAURER (OFB), Nicolas RINCK (CBNC)